Bien manger pour bien se soigner
Avoir une alimentation équilibrée est essentiel pour la santé. Bien se nourrir pour ne pas perdre de poids lorsque l’on a un cancer est indispensable pour améliorer la tolérance des traitements.
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COMMENT ÉVALUER SON ÉTAT NUTRITIONNEL ?
LES QUESTIONS À SE POSER…
> Ai-je perdu du poids involontairement ?
Le risque majeur c’est la dénutrition !
La perte de poids résulte d’un manque d’apports nutritionnels en particulier énergétiques (les calories des aliments) obligeant l’organisme à puiser dans ses propres réserves. Cette perte de poids est considérée comme inquiétante si elle est supérieure à 5% du poids habituel en moins d’un mois ou supérieure à 10% du poids habituel en six mois. On parle alors de dénutrition. En savoir plus
Évaluer le risque de dénutrition : IMC et perte de poids
> Ai-je perdu du muscle ? De la force musculaire ?
Sarcopénie, attention danger !
Quand on perd du poids, l’organisme puise dans ses réserves graisseuses mais aussi musculaires. Plus la perte de poids est importante et rapide, plus l’organisme va puiser dans ses réserves dites de « masse maigre ». C’est le muscle ! Il en résulte une diminution de celui-ci et une diminution de la force musculaire. On appelle ce phénomène la sarcopénie. En savoir plus
Évaluer le risque de sarcopénie : voir le tableau
Pour le dépistage de la sarcopénie, votre médecin utilisera un dynamomètre.
La force de préhension de la main diminue en fonction de l’âge quel que soit le sexe du sujet.
Suis-je plus fatigué(e) ? Ai-je réduit mon activité physique ou mes activités habituelles (ménage, jardinage, bricolage….) ?
La perte de muscle va aggraver la fatigue d’où une moins bonne résistance à l’effort. La dénutrition influe sur la qualité de vie.
> Mon appétit a-t-il diminué ?
Est-ce que je parviens à manger les mêmes quantités que d’habitude ?
Perte d’appétit = risque de dénutrition
Quand tout va bien, notre alimentation tient compte de nos envies. Ainsi, les quantités varient au travers des différents repas journaliers, selon notre appétit, le plaisir que nous procurent les aliments et le temps disponible pour manger. Dans certaines situations, notre alimentation ne suffit plus à couvrir nos besoins. On risque alors de perdre du poids involontairement.
Évaluer son appétit : échelle SEFI (Score d'Evaluation Facile des Ingesta)
COMMENT CONSERVER UN BON ÉTAT
NUTRITIONNEL ? CONSEILS ET ASTUCES
Une alimentation variée et équilibrée est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. L’alimentation fournit des macronutriments énergétiques (protides, lipides et glucides) ainsi que les micronutriments tout aussi indispensables (vitamines, minéraux et oligoéléments).
Pour en savoir plus sur l’alimentation en général : site Manger Bouger
Que faire quand l’appétit n’est plus là ?
Moins on mange et moins on a d’appétit : c’est un cercle vicieux ! Il faut donc agir très vite.
Faites PLUSIEURS REPAS ET COLLATIONS (5 à 6/jour) : des repas moins copieux seront mieux tolérés et le grignotage stimulera votre appétit.
- Stimulez votre appétit avec UN PEU D’EXERCICE AVANT LES REPAS. Une promenade vous ouvrira l’appétit !
Privilégiez la consommation d’ALIMENTS RICHES EN PROTEINES : la viande, le poisson, la volaille, les abats, le jambon, les œufs, les produits laitiers. Vous pouvez augmenter la teneur en protéines de vos plats en les enrichissant.
Augmentez vos apports énergétiques en privilégiant les aliments riches en calories : graisses et glucides
Que faire en cas de troubles du goût ?

La maladie et les traitements peuvent occasionner des troubles du goût : mauvais goûts en bouche, perte de saveur des aliments, dégoût des odeurs… De nombreuses astuces peuvent vous aider à retrouver le plaisir de manger !
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ATTENTION AUX IDEES RECUES
ET AUX PRATIQUES ALIMENTAIRES A RISQUE
Beaucoup d’idées, de croyances ou de conseils pseudo-nutritionnels circulent en particulier sur le web et sont relayés par des personnes n’ayant pas de formation en santé et nutrition. Il faut savoir que le titre de « nutritionniste » n’est pas un titre protégé. Tout un chacun peut s’attribuer ce titre et promouvoir des conseils et des pratiques alimentaires à risque ne reposant pas sur des recommandations scientifiques ayant démontré des bénéfices certains.

Soyez vigilant, gardez un esprit critique et du bon sens !
Il n’existe pas de régime ou d’aliment « magique » ou « diabolique » !
Fiez-vous à des références valides émanant des sociétés savantes et des professionnels de santé en nutrition (diététiciens nutritionnistes ou médecins nutritionnistes) qui font l’effort d’étudier et de pratiquer la nutrition comme une discipline scientifique, et non comme une source de revenus faciles.
En savoir plus sur le jeûne et les régimes restrictifs : « Jeûne, régimes restrictifs et cancer » réseau NACRe.